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Inaptitude et rupture du contrat de travail : focus sur les dernières décisions de la Cour de Cassation

Inaptitude et rupture du contrat de travail : focus sur les dernières décisions de la Cour de Cassation

Author : Julie FOUCHER et Marie-Ange COLLOMB
Published on : 13/11/2025 13 November Nov 11 2025

L’inaptitude d’un salarié est un sujet sensible pour les employeurs. Entre obligation de reclassement, dialogue avec le médecin du travail et procédure de rupture du contrat, chaque étape compte.

Deux arrêts récents du 22 octobre 2025 viennent justement éclairer et sécuriser les pratiques des employeurs en la matière.

1. Reclassement : quand le salarié conteste le poste proposé

Dans la première affaire (Cass. soc., 22 oct. 2025, n° 24-14.641), un salarié, déclaré inapte à son poste de monteur-vendeur, pouvait selon le médecin du travail occuper un poste de vendeur, à condition d’éviter certains gestes.

L’employeur lui propose donc ce poste, que le salarié refuse estimant qu’il ne respecte pas les recommandations médicales.

L’entreprise considère avoir rempli son obligation et procède au licenciement pour inaptitude.

La Cour de cassation rappelle alors un principe clé : l’employeur est réputé avoir satisfait à son obligation de reclassement si le poste proposé respecte les préconisations du médecin du travail.

Mais attention : si le salarié conteste la compatibilité du poste, l’employeur doit à nouveau consulter le médecin du travail avant toute décision.

En pratique, l’obligation de reclassement n’est pas qu’une formalité. Elle suppose une prise en compte réelle et loyale des recommandations médicales et des observations du salarié. À défaut, le licenciement pour inaptitude peut être requalifié en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

2. Rupture du contrat et indemnité spéciale : le préavis non exécuté est-il pris en compte ?

Deuxième éclairage de la Haute juridiction, toujours le 22 octobre 2025 (Cass. soc., 22 oct. 2025, n° 24-17.826).

Une salariée contestait le calcul de son indemnité spéciale de licenciement, estimant que son ancienneté devait inclure la durée du préavis non exécuté.

La Cour tranche et juge que l’ancienneté s’apprécie à la date de rupture effective du contrat, soit la notification du licenciement, sans intégrer le préavis théorique.

Cette décision clarifie les pratiques de calcul et sécurise les employeurs : le préavis non exécuté n’a aucun impact sur le montant de l’indemnité spéciale.

Article co-écrit par Julie FOUCHER et Marie-Ange COLLOMB, juristes.
 

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